Recyclable vs non recyclable : quelles différences ?


La « définition juridique » d’un matériau recyclable diffère de l’acception du dictionnaire Larousse.

Dans le dictionnaire Larousse, le mot « recyclable » est défini par : « Qui peut être recyclé », sans qu’il soit fait de distinction de matière ou d’objet.

D’un point de vue juridique, la notion de matériau, d’objet ou d’emballage recyclable vise les éléments qui disposent d’une filière de recyclage effective sur notre territoire (filières déchets financées par les contributions des producteurs dans le cadre de la Responsabilité Elargie des Producteurs - REP) telle que le verre, le plastique, l’aluminium, les lampes, les piles, le mobilier, etc…

Ainsi, même si certains matériaux pourraient être recyclés en tant que tels (ex. les films plastiques souples), on ne peut dire qu’ils sont recyclables car ils ne disposent pas (encore) de filière de tri et de recyclage spécifique.

Le Conseil National de l’Emballage (CNE) rappelle ainsi que seule l’acception juridique (= produit qui dispose d’une filière de traitement spécifique de tri et recyclage) est prise en compte lorsqu’ils réalisent des travaux sur les emballages et leurs matériaux.

En d’autres termes, le mot « recyclable » revêt une définition différente selon les performances des industries de recyclage de chaque pays.

On retrouve une application de cette distinction pratique dans le dernier outil mis en ligne par Eco-Emballages, appelée TREE et qui trie votre matériau selon son caractère recyclable ou non.

On pourrait toutefois opposé à cette définition, que certains industriels procèdent déjà au recyclage de leurs rebuts de production tels que les sacs plastiques par exemple et qu’ainsi le seul véritable frein à la mise en recyclage des matériaux est la difficulté à obtenir un tri des déchets efficient et de trouver des débouchés aux matériaux secondaires récupérés.

Auteure : Christèle Chancrin – Expert Eco-contributions & Réduction Emballages

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