Objectif « zéro déchet »


Objectif « zéro déchets » telle est la volonté du chef Justin Vrany dans son établissement de restauration rapide à Chicago.

Fondé sur le modèle de Lavoisier : « rien ne se perd, tout se transforme » et plus récemment sur la méthode des 3R : Réduire, Réutiliser et Recycler auquel on peut rajouter Refuser et Rejeter toutes les sources de déchets tels que les emballages excessifs ou courriers indésirables, c’est en pratiquant le compostage et le recyclage des produits, que ce restaurant a réussi à ne produire que 30 litres de déchets en deux ans – production moyenne de déchets d’un restaurant classique en une heure.

Rome ne s’est pas fait en un jour, ce fonctionnement ambitieux mais pas impossible, fondé sur l’économie circulaire, qui requiert ingéniosité et persévérance ; apporte plusieurs bénéfices notables (financiers et environnementaux) à l’établissement et peut être une alternative à notre mode de consommation linéaire actuelle.

Lutte contre la gaspillage grâce à la réutilisation de la peau et des os du poulet ; approvisionnement chez des producteurs régionaux pour éviter des impacts environnementaux liés au transport et dons des restes pour s’inscrire dans une logique collaborative ; compostages d’épluchures, de pépins ou de noyaux ; valorisation de l’huile de cuisson usagée pour fabriquer du biodiesel et utilisation d’énergies renouvelables comme l’éolien, etc. ont permis au restaurant de réduire son empreinte carbone de près de 85% par rapport à celle d’un autre établissement de restauration rapide.

Quid des plus grands restaurants et chaînes de restauration ?? Est-ce transposable à d’autres secteurs d’activités ?

Dans le monde de la Distribution, une start-up allemande projette d’ouvrir un supermarché « zéro emballages » à Berlin où seront proposés aux clients des produits non emballés, stockés dans de grands récipients et vendus au poids. Ainsi, le client a le choix de se ravitailler en amenant ses propres récipients, en se procurant sur place des récipients réutilisables ou bien en utilisant des sacs en papier recyclé.

Fondé sur un modèle dit du precycling, il s’agit de réduire la quantité de déchets ménagers produits (chaque jour, huit millions de déchets – bidons, bouteilles en plastique, brosses à dents – atterrissent dans les mers de la planète, estime l'organisation de protection de l'environnement WWF) et de lutter contre le gaspillage alimentaire (1,3 milliard de tonnes de denrées alimentaires se perdent chaque année— ce qui correspond à 1/3 de la production mondiale).

Espérons que ce nouveau dispositif connaisse un meilleur sort que le magasin Be Unpackaged à Londres qui avait tenté l’expérience entre 2007 et 2013 mais qui a fermé depuis…

Sources :